Ce n'est pas un album de reggae? Si, à 100%! Je parle de la couleur musicale. Les sonorités plus au goût du jour, les mélodies aussi. On n'a pas eu peur de rajouter une couleur latine, comme sur Embala La avec Flavia Coelho. Le dancehall a toujours été dur, ça ghettoïse un peu la musique. C'est pour ça qu'on n'en fait pas à 100%, on essaie de s'ouvrir au maximum. C'est important d'explorer tous les domaines de la musique et d'en sortir avec une expérience supplémentaire. Le reggae contemporain est très digital. Quelle est la part des machines dans Stay High? Il y a une majorité live. Dès qu'on avait une composition, on l'envoyait à Clive Hunt en Jamaïque. Même en lui envoyant un morceau à minuit, le lendemain, il était en studio avec les musiciens et les choristes. Il m'appelait pour la prononciation d'un mot français (rires). On se connait bien avec Clive, ça fait un moment qu'on travaille ensemble. Il est charismatique. Il ne parle pas beaucoup, mais quand on lui donne une maquette, il écoute une seule fois et il a déjà toutes les idées!
Ou, tout simplement, de ne pas pouvoir quitter Marioupol, la ville étant proclamée partie de la République populaire de Donetsk, nous serions coincés là pour toujours. Une occasion de s'échapper © Alina Beskrovna Les habitants qui sont restés à Mariupol ont partagé des latrines à fosse alors que la ville continuait d'être bombardée. Tous ceux qui n'ont pas réussi à sortir au cours des trois ou quatre premiers jours n'ont pas pu le faire par la suite, en raison des combats actifs et de l'approche des forces russes des trois côtés de la ville. Quiconque tentait de sortir se retrouvait dans un champ de bataille. Tout ce que nous pouvions faire, c'était d'attendre qu'un éventuel couloir s'ouvre. Une rumeur s'est répandue sur le réseau Telegram [plateforme de médias sociaux] russe, vers la deuxième semaine de la guerre, selon laquelle une colonne organisée se rassemblait sur le théâtre, en direction de Manhush, à l'ouest de Marioupol. Tous ceux qui avaient un véhicule et suffisamment de carburant ont mis des morceaux de tissu blanc sur leurs rétroviseurs latéraux pour indiquer qu'ils étaient des civils tentant de fuir, et se sont rendus au point de rassemblement.